Présentation
des septorioses
On regroupe sous le nom de septoriose des blés, deux maladies causées par deux champignons différents:
-septoria tritici
-septoria nodorum
Les septorioses sont les maladies foliaires les plus fréquentes sur les céréales.
S. tritici et S. nodorum se conservent pendant des années sur des débris de culture (principale source d’inoculum).
Ces deux champignons produisent des spores qui sont disséminés par les pluies, et assurent la propagation de la maladie.
Les spores sont produites dans des
.
cds.unina.it/~delsorbo/Vetrini/
31%20-%20Septoria.jpg (DR)
Pycnidiospore
Ils atteignent les premières feuilles du bas puis passent sur les feuilles supérieures à chaque nouveau cycle de reproduction. Cette maladie porte donc le terme de maladie à gradient.
www.gov.on.ca/OMAFRA/french/
crops/facts/90-008f4.jpg (DR)
Points
noirs de septoriose
MODE DE CONTAMINATION
Septoria tritici
La phase sexuée de la reproduction de la septoriose se produit en
saprophyte sur les résidus de culture (contamination primaire de la plante). La phase asexuée se passe sur les feuilles des blés (cycle végétatif de la maladie qui envahi la plante).
Les pycnidiospores sont contenues dans un
cirrhe transparent qui, à la suite d’alternance d’humidification et de dessèchement peuvent être disséminées par les pluies. Après une période pluvieuse, les pycnidiospores peuvent pénétrer dans la plante.
Le champignon pénètre les tissus du végétal par les stomates (parasite
cryptogamique), puis se développe entre les cellules du
mésophylle. Une fois le développement optimal atteint (biomasse suffisante) le champignon produit les pycnides.
Les pycnides apparaissent en même temps que les symptômes, chlorose et nécrose.
Les taches de septoriose, observables à partir du stade 2 nœuds, sont ovales ou losangiques et brunâtres, plus ou moins entourées d’un jaunissement chlorotique. On observe aussi des points noirs (présence de pycnides).
Les taches sont localisées sur les bords du
limbe (formes irrégulières) ou sur les espaces
internervaires (motifs géométriques : rectangle allongé).
www.charriere-distribution.com/.../ malad/septoriose2.jpg (DR)
Attaque de septoriose
Ces pycnidies vont donc produire de nouveau pycnidiospores qui vont à leur tour être disséminés par les pluies.
On peut observer la septoriose dès la fin de l’automne mais elle n’évolue pas car les températures ne le permettent
pas. S. tritici se développe à température douce (dans le nord de la France). Au printemps, les pycnidiospores apparaissent et commencent à contaminer les blés (évolution en gradient d’épidémie). La propagation des spores se fait par les éclaboussures des gouttes d’eau et par le frottement des feuilles entre elles.
Septoria nodurum
Ce champignon se développe, en plus, sur les épis et les grains, contrairement à S. tritici qui ne se développe que sur le feuillage.
Le cycle de développement de S. nodurum est le même que celui de S tritici, cependant sa répartition est différente dans le temps et dans l’espace. S nodorum est peu visible en hiver et en cours de montaison.
Par ailleurs, les cirrhes sont de couleur rose contrairement à S. triticiLes taches observables sur la feuille sont ovales à losangiques, de couleurs brunes. Il s’agit d’une nécrose des tissus autour du point de pénétration du parasite. Ces taches en s’agrandissant peuvent finir par se rejoindre et recouvrir toute la feuille.
La pointe de la feuille se nécrose (couleur brune) puis la maladie se développe en remontant vers la base de la feuille. Le pathogène redevenu saprophyte va continuer sont évolution sur les feuilles desséchées.
Sur les épis, la maladie infecte plus particulièrement la partie supérieure des
glumes sous forme d’une nécrose de couleur brun, roux. Les grains atteints présentent donc une coloration identique, ou des symptômes d’échaudage.
Les grains contaminés développeront la maladie au semis étant donné que le mycélium se conserve dans les enveloppes des grains.
www.charriere-distribution.com/.../
malad/septoriose-epi.jpg (DR)
Septoriose
sur épi
Les symptômes commencent généralement sur la pointe du feuillage. Cela est permis par la présence de goutte d’eau qui favorise le développent du champignon.
INCIDENCES
L’utilisation régulière des fongicides entraîne le risque de voir se développer des souches mutantes résistantes à certaines matières actives.
Les pertes économiques sont fonction de l’intensité d’apparition de la maladie sur la culture, et des traitements effectués. En moyenne, on peut perdre de 4 à 5 quintaux pour S. tritici. Ces pertes peuvent aller jusqu'à 50 quintaux pour des parcelles non traitées et fortement contaminées.
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