Maladies Fongiques du blé
Fusariose, Oidium et Septoriose


Reconnaître ces 3 Maladies

Fusariose

Moyens de lutte

 

COMMENT RECONNAÎTRE CES 3 MALADIES

 

Il est parfois difficile de s'y retrouver devant tous ces symptômes qui se ressemblent mais qui ne se traitent pas de la même façon. Des méthodes d'analyse de plus en plus perfectionnées existent pour déterminer de façon fiable et rapide les parasites en cause. Si elles détectent les protéines du parasite, on parlera de méthode Elisa. Si elles recherchent des séquences d'ADN de leur génome, elles seront nommées PCR (Polynuclear Chain Reaction). Ces méthodes sont d'ailleurs destinées à se généraliser dans un avenir assez proche.

Aujourd'hui, ces analyses moléculaires n'ont pas encore remplacé les analyses biologiques utilisées depuis des décennies, qui consistent à regarder le parasite à la loupe ou au microscope et à l'identifier. Ces expertises peuvent donner des résultats immédiats, mais selon l'état de la plante ou du parasite, cela peut demander plusieurs jours voire plusieurs semaines.

Quoi qu'il en soit, il est impossible d'avoir ces moyens d'analyses moléculaires à portée de main quand on est sur le terrain. L'expertise visuelle est encore le moyen le plus pratique pour un résultat immédiat. Elle s'appuie sur l'expérience et le classement des éléments du symptôme

www.inra.fr/Internet/Produits/ HYP3/images/6032311.jpg(DR)

Attaque de fusarium 

http://labo.mpe.free.fr/img/phytopath/

sympt-blu-2.jpg (DR)

Attaque d'oïdium 

www.charriere-distribution.com/.../ malad/septoriose1.jpg (DR)

Attaque de septoriose 

 

Comment procéder ?

La parcelle est d'abord observée dans son ensemble pour chercher une répartition dépendante du travail de l'agriculteur ainsi que des zones reflétant la structure ou la profondeur du sol.

Ensuite, en se rapprochant des plantes, on recherchera les décolorations des feuilles, les changements de couleurs, les dessèchements ou l'apparition de colorations foncées intenses.

La troisième phase d'observation est encore plus rapprochée et consiste à rechercher les organes de fructification du champignon à la loupe.

Si l'observation d'ensemble de la parcelle montre des irrégularités d'infestation, il faut rester prudent quant au diagnostic. En fin d'hiver et au début du printemps, on détecte toutes sortes d'anomalies qui ne sont pas toutes dues à des maladies. Des excès d'eau, des carences en azote, des phytotoxicités d'herbicides… provoquent des retards de croissance, des jaunissements, des rougissements, des nécroses ou des stries qu'il ne faut donc pas confondre avec des symptômes de maladies. On trouvera aussi des dégâts réalisés par les nématodes, encore plus proches des maladies (réduction de la croissance et du tallage, feuilles qui jaunissent et se nécrosent…).

Lutte contre les maladies :

Résistance du blé face aux attaques parasitaires

Les produits phytosanitaires sont utilisés pour limiter les pertes dues aux attaques parasitaires. Mais la plante elle-même peut résister à ces attaques grâce aux gènes de résistance introduits dans les variétés. Des méthodes d'observation et d'analyse permettent aujourd'hui de mieux identifier les gènes et leurs effets et de construire des variétés ayant des capacités accrues pour résister de manière durable à un ensemble de parasites.

Face à un pathogène, la résistance du blé est soit complète, soit incomplète ou quantitative. Dans le cas de la résistance complète, un phénomène souvent associé à la défense de la plante est une réponse d'hypersensibilité. Celle-ci se traduit par la formation de lésions nécrotiques limitées aux sites de pénétration de l'agent pathogène. Cette réponse d'hypersensibilité est souvent associée au système « gène pour gène ». A chaque gène de résistance de la plante correspond un gène d'avirulence le plus souvent dominant chez l'agent pathogène. Leur rencontre conduit à la résistance spécifique de la plante.

Un agent pathogène possède une combinaison de gènes d'avirulence et de virulence, et la plante possède plusieurs gènes de résistance. Il suffit qu'une seule situation d'incompatibilité existe pour que la plante soit résistante. Souvent, l'action des gènes de résistance spécifique se manifeste dès le plus jeune âge de la plante par une résistance totale, et se maintient tout au long de sa vie.

La résistance quantitative s'exprime souvent seulement à partir d'un certain stade physiologique de la plante. C'est ainsi que la confrontation de blés vernalisés au stade cinq feuilles à des races d'oïdium qui contournent les gènes de résistance spécifique qui s'expriment dès le stade deux feuilles, permet de révéler de nouveaux gènes qui induisent une résistance parfois élevée et expliquent en partie le comportement au stade adulte. Ce type de résistance est généralement gouverné par plusieurs gènes à effet quantitatif.

Le sélectionneur est confronté au contournement plus ou moins rapide des résistances par les agents pathogènes. En fait, les variétés résistantes exercent sur les populations d'agent pathogène, une pression de sélection qui se traduit plus ou moins rapidement par une évolution de ces populations vers un accroissement de la fréquence des gènes de virulence capables de contourner les résistances utilisées. Aussi les sélectionneurs essaient de construire des variétés présentant une résistance durable.

L'hypothèse la plus souvent admise est que l'on améliore la durabilité des résistances en cumulant sur un même génotype des gènes qui agissent sur les mécanismes différents, par exemple des gènes de résistance spécifique difficilement contournés par les populations de l'agent pathogène et des gènes induisant un bon niveau de résistance partielle au stade adulte.

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