Maladies Fongiques du blé
Fusariose, Oidium et Septoriose


Reconnaître ces 3 Maladies

Fusariose

Moyens de lutte

 

OIDIUM
Présentation de la maladie

Différentes espèces d’oïdium

Erysiphe graminis f. sp. tritici (« maladie du Blanc »).

Autres espèces concernées

Le blé n’est pas l’unique espèce de graminée concernée par cette maladie. Elle touche aussi le froment, le seigle, l’orge ou encore l’avoine. Cependant, ce sont des formes différentes d’oïdium que celle du blé.

Mode de contamination

Symptômes

C’est vraisemblablement la plus anciennement connue et la plus facile à reconnaître. Les pustules blanches ne sont pas ambiguës. Elles recouvrent la feuille ça et là. Parfois les feuilles sont complètement recouvertes d’un voile blanc. Le diagnostic est net.

http://www.fsagx.ac.be/pp/Phytopat/Partie4/Lutte_chimique/fiche/oidium_cereale.JPG ( DR )

Symptômes de l'oïdium


La maladie peut affecter toutes les parties aériennes de la plante (feuilles, tiges et épis), mais elle est généralement plus prononcée sur les feuilles inférieures et médianes.

En cas d'atteinte récente, on peut constater l’apparition pendant l’hiver d’un feutrage mycélien blanc-gris qui correspond en fait au rassemblement de plaques de végétation fongique. Ce feutrage apparaît dès la première feuille et persiste jusqu’au tallage. Ces pustules en relief sont essentiellement composées de spores en chaîne et sont peu adhérentes à la plante. Après quelques jours ou quelques semaines, le vent et la pluie peuvent en avoir fait disparaître l’essentiel. Il reste alors quelques traces de mycélium à peine visibles et des tâches brunâtres, témoins de la réaction de la plante à l’attaque.

Plus tard, du début de la montaison au gonflement, il devient brun voire rougeâtre. Le champignon produit ensuite des spores, ce qui donne un aspect poudreux au voile mycélien. Des périthèces (ponctuations sphériques noires ou brunes) parsèment la plaque de végétation fongique. Sous cette dernière, les organes de la plante finissent par jaunir ou brunir de manière prématurée.

Ensuite, après l’épiaison, la maladie devient plus grave si elle s’installe sur les épis. Le poids de 1000 grains (composante essentielle du rendement) peut alors chuter. On remarque la formation de croûtes blanchâtres à grisâtres sur les glumes.

Le blanc est présent presque tous les ans, mais passe souvent inaperçu, car il affecte plutôt les parties inférieures du feuillage que les feuilles supérieures. La pousse du feuillage et des racines est réduite et les plantes affectées deviennent prématurément sénescentes. Le blanc entraîne communément une réduction du nombre de talles, d'épis et de grains par épi; les grains peuvent aussi être insuffisamment lourds.

Il arrive parfois que le parasite n’arrive pas à s’implanter : la plante réagit très vite en créant une zone non viable pour l’oïdium sur la feuille. Les cellules autour du point d’attaque meurent et se colorent en brun. Le mycélium tente alors de déborder cette zone qui s’étend d’autant pour former des taches brunes de un à quelques millimètres, sur lesquelles on peut repérer à la loupe un maigre mycélium blanc. C’est le phénomène de l’hypersensibilité.

http://labo.mpe.free.fr/img/phytopath/sympt-blu-1.jpg (DR)

Attaque d'oïdium



Conditions favorables au développement

La prolifération fongique s'accélère quand le temps est humide et modérément chaud (15 à 22 °C), mais ralentit par temps froid (5 à 14 °C). Le temps très chaud (au-dessus de 25 °C) retarde la maladie. Le blanc peut se développer sur les jeunes plants et les plantes adultes, surtout en période de montaison, mais ne progresse que lentement durant la maturation.

Évolution

Les spores produites dans le chaume ou la paille infestée ou sur du blé spontané, sont emportées par le vent et transmettent la maladie aux jeunes plants de blé en automne ou au printemps, quand la croissance reprend. Plusieurs générations de champignons et de spores sont produites sur le blé durant la pousse. Les nombreuses spores sont emportées par le vent à l'échelle locale ou régionale, ce qui a pour effet de propager la maladie.

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