Thérapie génique

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INTRODUCTION ET BREF HISTORIQUE

I / TECHNIQUES DE LA THERAPIE GENIQUE

1) Comment introduire une séquence nucléotidique dans une cellule ?

2) Trois techniques de thérapie génique :

  1. ex vivo
  2. in vivo
  3. in situ

3) Les autres techniques à l'essai :

4) Les principaux types de vecteurs

  1. Les vecteurs viraux
  1. Les vecteurs non viraux

5) L'expression des gènes

II / PRINCIPES D'APPLICATION

  1. Le rôle de la thérapie génique dans la guérison des maladies héréditaires 
  2. Le rôle de la thérapie génique dans la guérison des maladies acquises 
  3. La thérapie génique et délivrance de protéines thérapiques 
  4. La thérapie génique associée
  5. La thérapie génique et les vaccins

III / ACTUALITES : LES ESSAIS ET ETUDES EN COURS

  1. Les maladies acquises :
  1. Les maladies génétiques héréditaires :

Introduction :

Définition de la thérapie génique :

La thérapie génique est un traitement ou une tentative de traitement d'une maladie par modification génétique des cellules d'un patient. Cette partie de la médecine, qui commence à prendre une part importante dans la recherche, nécessite de connaître l'origine moléculaire des maladies pour pouvoir être appliquée. Elle met en ouvre les dernières techniques de biologie moléculaire (manipulation de l'ADN et de l'ARN)

Le spectre d'action de la thérapie génique ne cesse de s'étendre et vise aujourd'hui des affections telles que le cancer, le sida, la mucoviscidose, et même certaines affections neurologiques telles que la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer. Dans le monde, plus d'une centaine d'essais cliniques sont actuellement en cours chez l'homme, dont une dizaine réalisés en France et une large majorité aux États-Unis. Une dizaine d'autres pays sont également concernés, comme la Grande-Bretagne, l'Allemagne, le Canada.

La thérapie génique un système de production in vivo de produit génique pour traiter des maladies associées à un dysfonctionnement ou à l'absence d'un gène, dont elle a pour but de remplacer, d'inhiber ou d'exalter l'expression, sans modifier la régulation de l'expression des autres gènes.

Bref historique

1978 : Date de l'isolement des premiers gènes humains, identification de certains d'entre eux permettant ainsi de mieux les connaître et les comprendre. On découvre que l'on peut associer le mauvais fonctionnement de certains gènes à des maladies particulières. Ces dernières sont généralement causées par un disfonctionnement du gène en question qui déclenche une production insuffisante de protéines, substances nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. C'est à ce moment que la thérapie génique intervient en corrigeant les défauts des gènes. Cela consiste principalement à injecter un gène sain dans la cellule pour remplacer le gène défectueux.

2001 :On parvient à introduire des ARNi (Interférant) dans des cellules en culture. L'introduction de ces ARN permet d'empêcher la synthèse d'une protéine spécifique. Le problème : ces molécules sont encore instables car trop sensible à la dégradation par les nucléases. Il est donc impossible qu'ils conservent leur intégrité dans un organisme viviant complet.

2002 : Découverte des ARNsh (Small Hairpin) qui apparaissent comme une puissante méthode pour réduire l'expression d'un gène cible.

2004 : Soutschek et Coll trouvent la parade à l'instabilité des ARNi. En modifiant les sucres et les groupements phosphates de ces molécules, désormais plus importants, ils sont parvenus à augmenter leur résistance aux nucléases. D'autre part, ils sont parvenus à accroître la capacité de ce complexe à pénétrer dans une cellule en ajoutant une molécule de cholestérol à l'extrémité de ces nouveaux ARNi. Ils sont ainsi parvenus, en se ciblant sur l'apolipoprotéine B d'une souris, à bloquer son expression et ainsi, à faire chuter significativement son taux de cholestérol. C'est la première démonstration in vivo et chez un mammifère, de l'efficacité de l'injection d'ARNi. Une équipe de l'école de médecine de la faculté de Harvard a mis au point un interrupteur permettant « d'allumer » ou « d'éteindre » à volonté l'expression d'un transgène, inséré dans le génôme d'une cellule de mammifère. En théorie, un fragment d'ADN codant pour un ribozyme est inséré à l'intérieur du gène à transférer (transgène).Cette séquence se clive lors de la transcription en ARN ; la protéine du trans gène n'est pas synthetisée. D'autre part, il existe des substances qui inhibent cette capacité d'autoclivage des ribozymes. Une injection de cette substance permet alors l'activation du transgène dans l'organisme. Cette technique a été testée avec succès sur la souris dans le gène de la luciférase. Elle permettrait en pratique d'éteindre un gène codant pour la production de médicament en cas d'effets secondaires au traitement.

C'est une découverte essentielle pour sécuriser l'utilisation de la thérapie génique.