1978 : Date de l'isolement des premiers gènes humains, identification de certains d'entre eux permettant ainsi de mieux les connaître et les comprendre. On découvre que l'on peut associer le mauvais fonctionnement de certains gènes à des maladies particulières. Ces dernières sont généralement causées par un disfonctionnement du gène en question qui déclenche une production insuffisante de protéines, substances nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. C'est à ce moment que la thérapie génique intervient en corrigeant les défauts des gènes. Cela consiste principalement à injecter un gène sain dans la cellule pour remplacer le gène défectueux.
2001 :On parvient à introduire des ARNi (Interférant) dans des cellules en culture. L'introduction de ces ARN permet d'empêcher la synthèse d'une protéine spécifique. Le problème : ces molécules sont encore instables car trop sensible à la dégradation par les nucléases. Il est donc impossible qu'ils conservent leur intégrité dans un organisme viviant complet.
2002 : Découverte des ARNsh (Small Hairpin) qui apparaissent comme une puissante méthode pour réduire l'expression d'un gène cible.
2004 : Soutschek et Coll trouvent la parade à l'instabilité des ARNi. En modifiant les sucres et les groupements phosphates de ces molécules, désormais plus importants, ils sont parvenus à augmenter leur résistance aux nucléases. D'autre part, ils sont parvenus à accroître la capacité de ce complexe à pénétrer dans une cellule en ajoutant une molécule de cholestérol à l'extrémité de ces nouveaux ARNi. Ils sont ainsi parvenus, en se ciblant sur l'apolipoprotéine B d'une souris, à bloquer son expression et ainsi, à faire chuter significativement son taux de cholestérol. C'est la première démonstration in vivo et chez un mammifère, de l'efficacité de l'injection d'ARNi. Une équipe de l'école de médecine de la faculté de Harvard a mis au point un interrupteur permettant « d'allumer » ou « d'éteindre » à volonté l'expression d'un transgène, inséré dans le génôme d'une cellule de mammifère. En théorie, un fragment d'ADN codant pour un ribozyme est inséré à l'intérieur du gène à transférer (transgène).Cette séquence se clive lors de la transcription en ARN ; la protéine du trans gène n'est pas synthetisée. D'autre part, il existe des substances qui inhibent cette capacité d'autoclivage des ribozymes. Une injection de cette substance permet alors l'activation du transgène dans l'organisme. Cette technique a été testée avec succès sur la souris dans le gène de la luciférase. Elle permettrait en pratique d'éteindre un gène codant pour la production de médicament en cas d'effets secondaires au traitement.
C'est une découverte essentielle pour sécuriser l'utilisation de la thérapie génique.
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