Les
limites de la culture
Maîtriser la culture
des champignons est un long travail qui nécessite une connaissance
approfondie de leur biologie, des substrats qu'ils utilisent et
des populations microbiennes, amies ou ennemies de chacun. De
plus, une fois leur culture en conditions artificielles maîtrisée,
il faut aussi améliorer les espèces pour leur rendement
économique.
C'est pour cette raison
que tous les champignons ne sont pas encore domestiqués aujourd'hui,
d'autant plus que la "domestication" des champignons est
une activité récente (si ce n'est pour le Champignon
de Paris et le Shii- Také).
Parmi toutes les espèces
que l'on cherche à cultiver, les espèces mycorhiziennes
sont celles pour lesquelles on rencontre le plus de difficultés.
Malheureusement on trouve parmis ces espèces qui vivent en
relation symbiotique avec des arbres, de nombreux champignons de
grande valeur gastronomique comme les Truffes, les Cèpes
ou les Girolles!
En effet, les champignons
saprophytes sont souvent plus faciles à cultiver que les
mycorhiziens car leur mycélium colonise les supports de façon
autonome. Néanmoins, un système moderne de culture
des Truffes s'est mis en place au milieu des années 1970
et de nombreuses recherches sont menées pour parvenir à
domestiquer les autres champignons mycorhiziens d'intérêt
gastronomique.
De nombreuses équipes
de chercheurs doivent donc être mobilisées pour
travailler sur la génétique des champignons, sur leur
biochimie, sur les relations entre champignons et autres microorganismes
mais également sur l'amélioration des substrats et
arbres symbiotes.
Ensuite, il faut adapter
le mode de production pour que celle- ci puisse se faire à
une échelle industrielle et garantisse un revenu intéressant
aux producteurs.
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