Mets
royaux des civilisations antiques…
Champignons,
plantes de l’immortalité ? C’est en tout cas
ce que pensaient les Egyptiens si l’on en croit les plus
anciennes preuves de la consommation de champignons qui soient
arrivées jusqu’à nous: des hiéroglyphes
datant de 4600 ans.
Ces plantes « sacrées » étaient alors
réservées aux seuls pharaons et à leur cour
et ne devaient pas être touchées par le peuple.
Dans de
nombreuses autres civilisations à travers le monde (Chine,
Amérique Latine), des rituels étaient également
pratiqués à l’aide de champignons. En effet,
beaucoup pensaient que ceux-ci pouvaient apporter une force surhumaine,
permettaient de communiquer avec les dieux ou bien encore aidaient
à retrouver les objets égarés ! Ainsi, au
Mexique, les Aztèques, qui les surnommaient «chairs
de dieu», donnaient des champignons hallucinogènes
aux suppliciés lors des sacrifices humains.
Dans la
Grèce antique, ce sont les propriétés culinaires
des champignons qui sont mises en valeur. Un gastronome, Apicius
mentionnait déjà comment il dégustait les
champignons apprêtés « dans du vin cuit, avec
un bouquet de coriandre, ou dans le suc de la viande avec l’assaisonnement
ordinaire, et on ajoutait pour liaison du miel, de l’huile
et des jaunes d’œufs ». La civilisation latine
n’était pas non plus en reste car les empereurs romains
se délectaient de leurs « boletus » plus connu
aujourd’hui sous le nom d’ Amanite des Césars.
…et
poison du Moyen âge
Au Moyen-âge,
les hommes croyaient que les champignons étaient des créations
du diable. Cela est sans doute à rapprocher de la consommation
de champignons vénéneux utilisés par les
soi- disant "sorcières". Bolet de Satan, Oeuf-du-diable
et Trompettes-de-la-mort, tous ces noms évoquent bien la
répulsion que les champignons inspiraient aux hommes de
l’époque.
Au cous
du temps, les champignons inspirèrent donc aussi bien la
méfiance que l'adoration.
Aussi, même si les hommes ont toujours consommés
les champignons (avec plus ou moins de lucidité!), ils
ont pendant longtemps dû se contenter de la cueillette de
ceux-ci, surtout en Occident, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui
grâce au développement de diverses techniques de
« domestication » des champignons.