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Il se développe essentiellement sur les gaines des feuilles et la base des tiges, souvent appelée le collet des céréales. Il est surtout localisé sur le premier entre-nœud de la tige, plus rarement le second. Ni les feuilles, ni les racines ne sont atteintes.

Les premiers symptômes apparaissent généralement en automne ou en hiver à la base des gaines des feuilles extérieures sous forme de tâches ocellées, de forme ovale plus claires au centre, avec un liseré brun autour dont les bords ne sont pas très nets au début. La maladie progresse ensuite de gaine en gaine jusqu'à la tige.

Entre la gaine atteinte et la gaine suivante, il apparaît toujours des plaques mycéliennes épaissies, grises ou noires, qui sporulent (émettent des spores, éléments unicellulaires de dissémination du champignon) en conditions favorables. On appelle ces plaques des stromas qui apparaissent alors au centre des tâches ocellées sous la forme de petits points gris ou noirs. Si la maladie atteint la tige, ces mêmes tâches ocellées y apparaissent avec stroma si la contamination s’est faite par les gaines des feuilles, sans stroma s’il s’agit de contamination directe par les spores.

Les gaines ou les tiges atteintes peuvent se nécroser de façon importante. Les symptômes sont alors peu caractéristiques d’autant plus que d’autres maladies peuvent se rajouter. Quand la tige est atteinte, elle se creuse au niveau des tâches, est plus fragile et le passage de sève vers les parties supérieures est moindre, d’où une possible verse des pieds (par cassure à la base de la tige, les tiges tombent dans tous les sens, ce qui différencie cette verse de celle due à des accidents climatiques : tempêtes, grêles, vents violents) et un risque d’échaudage des grains (ils se forment mais restent pratiquement vides, ratatinés). [1] [2]

Piétin verse sur tiges de blé épis de blé échaudés (piétin échaudage) c inra Vegh Imre c inra Jacques Ponchet

Les symptômes les plus visibles apparaissent en fin de végétation par foyers dans les parcelles sous la forme d’un flétrissement et de l’échaudage : les grains de céréales ne grossissent pas, leur poids spécifique à la récolte (masse d’un hectolitre de grains mesuré en conditions standard) est plus faible.

Ces foyers sont très visibles sur le blé, moins sur orge et encore moins sur avoine. Si on arrache les pieds atteints, les racines (après lavage à l’eau) apparaissent desséchées et noires, un manchon noir (dû au développement d’un stroma) peut également se former à la base de la tige.

Dans les champs on remarque des foyers d’épis blancs qui apparaissent plus précocement si l’attaque est grave et la saison sèche. Les épis ne contiennent que des grains petits et ridés (ils n’ont pas pu se remplir correctement du fait de la perturbation des flux de sève) et même parfois complètement vides. [1] [2]