LES MAMMITES BOVINES | |||
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Présentation des mammites de traite
Les mammites de traite se caractérisent par :
→ Un taux cellulaires de tank élevé sur l’année
→ Des cas de
mammites cliniques peu fréquents et peu grave.
Les sources de contamination de ce type de mammites sont :
Pour les sources principales :
• Principalement intra mammaire
Pour les sources secondaires (auxquelles il faut aussi faire attention)
• Les lésions cutanées des trayons
• Les installations de traite, telles que les manchons trayeurs.
ATTENTION : Pour se prémunir efficacement de ces infections, il faudra alors jouer sur différents niveaux pendant la traite. En effet, celle-ci va jouer un rôle dans la réduction des moyens de défense de la vache au niveau du trayon, dans la transmission des germes pathogènes entre quartiers sains et infectés mais aussi dans les déplacements des pathogènes dans la machine à traire et leur pénétration dans la mamelle.
Source
bibliographique :
- J.M
Gourreau - « Accidents et maladies du trayon » - décembre 1995- Editions France
Agricole
-
Dominique REMY - « Les mammites »- cours Esitpa 2002-2003
I. Les pathogènes responsables
Plusieurs agents entrent en
compte lors de ces phénomènes. Les principaux sont staphylococcus aureus et
streptococcus agalactiae. Mais on pourra également rencontrer dans certains
cas des mycoplasmes et corynebacterium bovis.
Ces germes ont la propriété commune de pouvoir
infecter la mamelle en se développant à la surface des trayons ou à l’intérieur
des quartiers.
Source : www.geocities.com
Généralités sur le staphylococcus aureus
Les staphylocoques sont des germes ubiquistes qui appartiennent à la flore cutanéo-muqueuse de l’homme et de l’animal. Ils peuvent être véhiculé par les squames et les poils et y survivent grâce à leur résistance à la dessiccation, aux variations de températures et au choc osmotique. Lorsque la barrière cutanéo-muqueuse est lésée ou lorsque les défenses sont amoindries, ces germes provoquent des infections voir des septicémies.
•Staphylococcus et l’homme : une guerre difficile
Ils posent de gros problèmes en milieu hospitalier car ils sont capables de s’adhérer aux parois des cathéters et sondes, et donc de provoquer des infections allant parfois jusqu’à la mort du patient en pénétrant dans l’organismes. Lorsque les mesures d’hygiène ne sont pas respectées et les individus porteurs non isolés, ils peuvent entraîner de véritables épidémies (problème des maladies nosocomiales). La gravité des infections est liée à la sévérité des symptômes et aussi plus particulièrement à la multi-résistance aux antibiotiques de ces germes.
•Staphylococcus et les animaux : un combat tout aussi important
Les staphylocoques sont responsables d’infections pyogènes telles que les mammites, la maladie des abcès du mouton et la dermite exsudative des porcins pouvant affecter l’ensemble d’un troupeau.
•Présentation microbiologique
Ce sont des cocci de 0,1 à 1 micromètre de diamètre. Ils se présentent isolés, en diplocoques (par deux) ou en encore en amas sous l’aspect d’une grappe de raisin. Ceux sont des germes à Gram-positif en général dépourvu de capsules et ne peuvent former de spores dans la plupart des cas. Ils se développent en conditions anaérobies ou aérobies sur la plupart des milieux usuels.
Ils existent trente espèces de staphylocoques et quatre sous espèces, leur identification a été réalisée grâce à leur identification génomiques. Certaines se rencontrent chez l’homme, d’autres chez les animaux et parfois chez les deux. Staphylocoques aureus est l’une des espèces les plus pathogènes compte tenu de sa capacité à produire de la coagulase libre.
Aujourd’hui on tente de développer des techniques de détection plus rapides de l’espèce staphylocoques aureus en se fondant sur la recherche de fragments d’ADN ou d’ARN spécifiques.
Staphylococcus aureus est
capable de fabriquer des toxines entraînant chacune des symptômes bien définis :
-
les entérotoxines qui provoquent des intoxications
alimentaires d’incubation courte (quelques heures)
-
les toxines épidermolytiques
-
la toxine de syndrome du choc toxique
-
les hémolysines alpha, béta, gamma et les alpha toxines
La multi résistance des staphylocoques est du à sa capacité importante de mutations chromosomiques ou d’acquisitions d’éléments génétiques étrangers (plasmides et transposons). Alors le respect de règles d’hygiènes rigoureuses et de surveillance bactériologique permettent de limiter les risques de contamination.
Le staphylocoque aureus et les mammites
•Quand le suspecter ?
Il sera le
principal suspect à partir du moment où l’on sera en présence d’animaux avec des
mammites (subcliniques) fréquentes et difficiles à soigner, le tout accompagner
de taux cellulaires de tank élevés.
•Attention !!!:
Il peut rendre des vaches incurables car
cette bactérie est très difficile à éliminer. En effet il est résistant à de
nombreux antibiotiques, la rechute est donc fréquente surtout si les mesures
d’hygiènes ne sont pas respectées. La sensibilité du test de détection n’est pas
parfaite puisque 1 vache sur 4 ne sera pas détectée.
•
Comment et où se développe t-il ?
Ce pathogène vit à la surface des
mamelles et à l’intérieur des tissus mammaires notamment par le biais de
trayons crevassés. Il a la particularité de ne pas être digérer par les
leucocytes (globules blancs) de la vache et de donc y rester à « l’abri » des
antibiotiques. Le staphylocoque doré produit une toxine dont la quantité
conditionne la gravité des mammites.
•Quelles sont les conséquences ?
Les signes cliniques sont peu évidents à
détecter en cas de faible infection et seule l’observation systématique des
premiers jets permet de réagir suffisamment tôt, dès l’apparition des premiers
grumeaux. Quand l’infection devient importante (mammites cliniques), il va alors
créer des micro - abcès qui pourront envahir complètement la mamelle (mammites
gangréneuses) et conduiront alors à la réforme de l’animal. Il est également à
noter que des veaux peuvent devenir des réservoirs de staphylocoques après avoir
bu du lait infecté, l’infection se déclarera alors au premier vêlage.
Source : www.medinfo.ufl.edu
Généralités sur streptococcus agalactiae
•Les problèmes liés à streptococcus chez l’homme
Ces
streptocoques sont responsables de nombreuses infections chez certains adultes.
Toutefois leur importance dans des infections néonatales graves n’est pas à
négliger. Il se rencontre alors dans deux situations bien particulières :
-
sous une forme précoce chez le nouveau-né, le germe vient
alors de la flore vaginale de la mère contenant streptococcus
-
sous une forme plus tardive lors d’infection
intra-hospitalière et dont le reservoir pourra être l’intestin
•Le streptocoque
agalactiae chez les animaux
Il est
responsable de mammites mais on peut le rencontrer dans d’autres types
d’infections animales. Le Streptococcus agalactiae possède en effet un CAMP
facteur. Il s'agit d'une molécule capable d'hémolyser seulement des hématies de
mouton prétraitées par l'hémolysine béta des Staphylococcus.
•Généralités
microbiologiques
Ce sont
des coques Gram + cultivés en aérobiose, ne possédant pas de catalase, oxydase
-, toujours ou presque immobiles. Ils sont souvent en chaînettes plus ou moins
longues parfois en diplocoques (par deux). La taxonomie des coques Gram +
catalase -, tels que les Streptocoques, est assez complexe. Cette famille
rassemble en effet des bactéries très différentes distinguées :
·
sur la morphologie (présence de chaînettes
ou diplo, présence d'une capsule),
·
l'habitat,
·
le pouvoir pathogène et
· sur
la présence inconstante d'un antigène extractible par la méthode de
Lancefield et identifié immunologiquement, le polyoside C (groupe A à H et
K à U)
Ce sont généralement des bactéries fragiles, parasites des muqueuses.
Le streptococcus et les mammites
• Quand le suspecter ?
Il est responsable avec le
staphylocoque doré de l’essentiel de mammites subcliniques et provoque rarement
des cas plus graves. L’infection sera plus courte qu’avec le
staphylocoque et e provoqueront une augmentation largement significative du
comptage bactérien dans le lait. Cependant celui-ci a presque disparu
aujourd’hui.
• Comment et où se développe t-il ?
Il ne peut vivre
que dans le pis et ne survit donc que quelques minutes à l’air libre.
Au niveau du pis, on le rencontre dans le
lait, au niveau des plaies du trayon, dans les quartiers infectés et dans des
mamelles impubères, c’est à dire pour les génisses après contact avec du lait
infecté peuvent être infectées. La contamination se fait essentiellement
pendant la traite.
•
Quelles sont les conséquences ?
Pour s’assurer de la fin de l’infection par
staphylococcus aureus, il ne suffit pas d’avoir une disparition des symptômes
extérieurs (grumeaux dans le lait), il faudra s’assurer d’un retour à la normal
des taux de leucocytes plusieurs mois de suite. L’éradication passe donc par
une prévention efficace notamment par le biais de mesures hygiéniques.
•Attention !!!:
Il est sensible à la
plupart des antibiotiques, mais le traitement est souvent décevant car la
réinfection est fréquente.
Corynebacterium bovis, un cas particulier.
Source : www.hknosai.or.jp
Généralités microbiologiques sur Corynebacterium bovis
Corynebactérium bovis appartient aux Actinomycètes, qui ont la particularité d’avoir un mycélium plus ou moins développé. Les Actinomycètes sont les plus prolifiques de tous les micro-organismes en tant que producteurs d’antibiotiques. On estime que les deux tiers des quelque six mille antibiotiques isolés jusqu’ici sont produits par les Actinomycètes. Il ne faut pas oublier que ces antibiotiques ont trouvé une application en agriculture non seulement pour combattre les maladies des animaux et des plantes, mais aussi pour stimuler la croissance des animaux domestiques et accroître les rendements zootechniques.
Corynebacterium bovis et les mammites
Elle est rarement responsable de mammites mais elle peut occasionner une augmentation de la résistance (de la mamelle) à l’infection par les autres pathogènes. Dans ce cas, elle est alors une alliée pour l’éleveur. On la rencontre au niveau de la peau des trayons, dans le lait, dans le canal et la citerne du quartier. Son infection n’est possible qu’en l’absence d’autres pathogènes majeures. La contamination se fait pendant la traite à cause de mauvaises mesures hygiéniques.
Divers mycoplasmes sont responsables de mammites. Le plus souvent on rencontrera Mycoplasma bovis. D’autres agents tels que Mycoplasma bovigénitalium, bovirhinis ou canadense peuvent être impliqués, mais à moindre échelle.
Source : p.bezille@vet-lyon.fr
Crédit photographique :
Dr D. Le Grand - UMR "Mycoplasmoses des Ruminants" - AFSSA-ENVL,
Commentaire de l'illustration :
il s'agit d'une coupe transversale d'un mycoplasme prise en microscopie
électronique.
Généralités sur Mycoplasma Bovis
•
Mycoplasma bovis et les hommes
Comme son nom l’indique, elle ne se
rencontre que chez les bovins
•
Les pathologies de Mycoplasma bovis
Cet agent
pathogène est impliqué dans les pneumopathies (accompagnées ou non d’arthrites
invalidantes) des jeunes bovins et les mammites des adultes, il est donc à
l’origine de pertes économiques importantes.
Les symptômes de
Mycoplasma bovis sont cosmopolites et semblent en extension rapide en raison de
l’accroissement des échanges d’animaux, des échecs de l’antibiothérapie
classique et de l’absence de recherche systématique liée à la difficulté du
diagnostic. Pour ce type de pathologie, le principal moyen de lutte sera alors
la prévention.
•
Les caractéristiques microbiologiques des mycoplasmes
Ce sont de petites bactéries sans paroi. Certains expriment à
leur surface des déterminants antigéniques hautement versatiles en expression et
en taille, créant une multitude de combinaisons antigéniques différentes.
Plusieurs systèmes hypervariables de nature et de déterminisme génétique
différent sont mis en oeuvre. Cette adaptation permet, entre autre, aux
mycoplasmes d'échapper à la destruction par la réaction immunitaire de l’hôte.
Mycoplasma bovis et les mammites
• Quand le suspecter ?
Les vaches peuvent être atteintes mais ne
présenter aucun symptôme mis à part un taux cellulaire élevé. Mais en cas de
mammites au traitement inefficace ou sans localisation de germes précis, ils
peuvent être suspectés.
•
Comment et où se développe t-il ?
Ils peuvent vivre une
semaine dans matériel de traite et un mois dans les litières mais leur survie
est courte dans l’air extérieur. Dans la mamelle, ils ne se développent qu’en
cas d’absence d’autres pathogènes, d’où leur apparition fréquente après un
traitement. La contamination se fera par la traite à cause de trayons en
mauvaise état ou d’utilisation de certains produits. La guérison peut être
spontanée.
•
Quelles sont les
conséquences ?
Mais pour lutter efficacement, il faut
arrêter les traitements antibiotiques et favoriser les vidanges de la mamelle.
Les antifongiques ne sont pas nécessaires car ces mammites sont souvent bénignes
et passagères.
•Attention !!!:
Lors de cas grave (infection par
cryptococcus) la réforme est la meilleure solution car les traitements coûtes
très cher et cet animal peut devenir une source de contamination.
Sources
bibliographiques:
-
Gerard BOSQUET-« Halte aux mammites »-septembre 1999- réussir lait élevage
- Pascale LE CAHN-« Les staphylococcoques font de la résistance »- 10 mars
1997-la revue de l’éleveur laitier
- J.M
GOURREAU - « Accidents et maladies du trayon »-décembre 1995- Editions France
Agricole
- Dr J.
GUILLOT (ENVA)-« Les mammites mycosiques »-6 avril 1999- la revue de l’éleveur
laitier
-
Dominique REMY - « Les mammites »- cours Esitpa 2002-2003
-
Encyclopédie Universalis
- Site internet de « L'Institut Babcock
»
http://babcock.cals.wisc.edu/
http://www.geocities.com/heartland/8815/mastitis.html
II. La contamination
Pour ce type de mammites, la contamination se fait essentiellement pendant la traite. Plusieurs phénomènes sont alors des facteurs de développement des mammites ou de l’augmentation des numérations cellulaires dans le troupeau. Ceux-ci interviendront directement au niveau des mécanismes de défense de la vache et de la transmission des pathogènes à un quartier sain.
Les évènements responsables de la diminution des mécanismes de défense de la mamelle :
Le canal du trayon est normalement une excellente barrière aux pathogènes lorsqu’il est fermé. De ce faite quand l’extrémité de celui-ci est abîmé, on observe une diminution de l’efficacité de défense (il peut rester un peu ouvert en permanence) mais également la création d’une zone de développement privilégié des germes, d’où une augmentation des risques de mammites.
• Les niveaux de vide excessifs de la machine à traire peuvent créer des stress pour le trayon en comprimant trop les vaisseaux sanguins et lymphatiques du trayon, entraînant ainsi une congestion trop important et diminuer l’efficacité du système de lutte. Ce phénomène entraîne aussi des lésions sur le trayon telles que des éversions et des micro-hémorragies. Par exemple, des études ont montrées qu’à 48KPa les risques d’abîmer le trayon sont beaucoup plus élevés qu’à 38 KPa.
• Cependant un niveau trop faible de vide n’est pas pour autant positif car il entraîne un allongement de la traite et donc l’augmentation des risques d’exposition aux pathogènes.
• La pulsation de la machine à traire va aussi avoir son rôle car elle permet au cours de la traite l’élimination et le renouvellement de la kératine des trayons. Celle-ci étant considérée comme un piège à microbes. Plus l’élimination est forte plus la régénération est importante. Cependant si la phase de massage par rapport à la phase de succion est trop courte, on va observer une congestion des trayons et donc un compression du canal ralentissant la traite et la perturbant, cela s’accompagnera d’une détérioration des sphincters. Ces éléments de stress favoriseront la pénétration des pathogènes. Les rapports trop élevés sont de l’ordre de 70 à 75% de succion.
•Le manchon trayeur va transformer l’action de pulsation en massage. Il doit alors être en bon état et adapté à la mamelle de l’animal pour ne pas perturber l’action de massage vis à vis de la phase de succion. Sa longueur, sa largeur et sa souplesse doivent être conforme aux types de mamelles de l’exploitation.
Les lésions causées par une machine à traire mal réglée :
Source : accidents et maladies du trayon, France agricole
Conclusion
: Pour ce point, il faut alors faire attention au réglage du niveau de
vide, de la pulsation et de l’adéquation des manchons.
Les événements de transmission des pathogènes :
• Au cours de la traite, les principaux éléments causant la transmission des germes seront essentiellement des problèmes d’hygiène. Il faut donc appliquer toutes les règles connues pour assurer un état sain des mamelles, des lavettes, des mains du trayeur ou du faisceau pour éviter des disséminations de germes.
• La traite en elle même peut favoriser le déplacement des pathogènes et donc leur pénétration dans la mamelle. Il faut alors veiller à ne pas provoquer de phénomènes d’impacts où des fines gouttelettes de lait sont projetées à grande vitesse vers le canal, augmentant alors le risque de pénétration des germes. Ces phénomènes sont le résultat d’entrées d’air intempestives, lors de la pose, la dépose, le glissement des manchons et la chute des faisceaux. Le risque est plus élevé qu’en l’accident survient en fin de traite, car les microbes ont été transportés au préalable par le flux de lait et sont présents dans le système.
Schéma du phénomène :
Source : machines à traire et mammites
Sources
bibliographiques :
-
« Machines à traire et mammites » - mars 2001- élevage rentabilité
- J.M
Gourreau - « Accidents et maladies du trayon »-décembre 1995- Editions France
Agricole
III. Les différents aspects de la lutte
Cette mesure passe par différents aspects qu’il ne faut pas négliger et dont la prise en considération globale garantit une très bonne efficacité, c’est à dire que la réussite passe par une surveillance de tous ces éléments, une prévention pour un élément ne sert à rien.
La prévention
médicale :
Le seul élément connu est ici la stimulation des systèmes de défenses de
l’animal puisque qu’aucun vaccin préventif n’est autorisé à ce jour.
La prévention
sanitaire :
On va ici jouer sur les sources de pathogènes et les moyens de transmission.
Dans notre cas, les sources sont les lésions des trayons et le matériel de
traite et les moyens de transmissions sont la préparation de la mamelle, le
fonctionnement de la machine à traire et l’hygiène de traite.
• Pour la préparation de la mamelle, il existe 3 méthodes préconisées :
§ utilisation d’une lavette individuelle (propres et désinfectées) avec un essuyage du trayon avec la lavette essorée ou un papier essuie-tout.
§ La douchette avec essuyage avec du papier essuie-tout
§ Le pré-trempage avec essuyage après au moins 30s
Cela aura pour but de déclencher le réflexe d’expulsion du lait, de décontaminer la peau du trayon et de l’assouplir. Cette étape ne doit pas durer moins de 20 sec. pour faire un nettoyage efficace et ne doit pas être séparée de la pose de plus de 1 min.
• Pour la machine à traire, il faut veiller à son bon réglage par les contrôles annuels d’un expert. Il faut aussi veiller au bon état de faisceaux trayeurs. On va donc assurer un état de propreté extérieure correct, vérifier les dates de changements des manchons, l’état de la caoutchouterie et vérifier les connexions du tuyau long à lait sur le lactoduc.
• L’hygiène de traite va concerner notamment le trayeur qui doit avoir une tenue pour la traite et les mains lavées, la préparation des lavettes doit être conforme aux mesures d’hygiène et le matériel de traite doit être propre pour chaque traite. La désinfection du matériel et de la machine est indispensable après chaque traite. Ceci concerne aussi un nettoyage régulier de la salle de traite et de l’aire d’attente.
Une bonne prévention passera aussi par la détection rapide des animaux malades. L’observation des premiers jets sur un bol à fond noir et des contrôles des taux cellulaires des animaux sont alors indispensables.
Le bol à fond noir :
Source : accidents et maladies du trayon, éditions France agricole
Source
bibliographique :
- Simon BOUISSET-« Les mammites gangreneuses »- octobre 2000-La revue de l’éleveur
laitier
- J.M
GOURREAU - « Accidents et maladies du trayon »-décembre 1995- Editions France
Agricole
- J L
MENARD-« Un diagnostic précis en cas de mammites »- Septembre 1999- Reussir lait
élevage
- Site internet de « Eleveur 51 : La Qualité du lait » -
http://www.eleveur51.com
IV. Alors une bonne traite se fait :
• En douceur et de manière routinière
• Avec des lavettes individuelles pour la préparation des trayons (ou autre
technique) en respectant le délai avec la pose des manchons trayeurs
• En éliminant les premiers jets dans un bol à fond noir, en posant les
gobelets trayeurs juste après et sans entrées d’air.
• Une traite sans impact
• Une égouttage bref sans entrées d’air et une dépose après coupure du vide
• Une désinfection des trayons
• Un ordre de traite
V. Les mécanismes de lutte mis en place par la vache
VI. Les moyens à la disposition de l’éleveur
Il permet un élimination du lait infecté et se réalise par la traite des quartiers malades 4- 5 fois par jour. Il faut également éviter les courants d’aire et l’humidité pour ne pas fragiliser les défenses de l’animal.
Le traitement médical :
Le succès du traitement dépend de :
• La précocité de l’intervention : plus on détecte tôt plus on a des chances de
réussite, on diminue de 50% l’efficacité du soir au matin.
• L’antériorité de la mammite
• Le numéro de lactation : les primipares sont plus faciles à soigner
• De l’agents infectieux (difficultés importantes avec staphylococcus aureus)
L’échec
du traitement sera du à :
• Non atteinte du germe
• Un développement de résistance
• Réinfections du canal du trayon
L’efficacité des
antibiotiques dépend de :
• La localisation de la bactérie
• Sa capacité à franchir la barrière tissulaire
• Sa forme chimique (sel ou ester)
• Son excipient (hydro miscible ou lipomiscible)
ATTENTION :
Le cas particulier de staphylococcus aureus :
Il existe de nombreux antibiotiques pour ce pathogène. Mais il est
apparu des phénomènes de résistances. On préconisera alors dans ce cas des
traitements d’au moins 5 jours, et pour les vaches en rechute on fera un
traitement long au tarissement, si elle n’est pas redevenue saine en début de
lactation alors elle devra être réformée.
Source
bibliographique :
- Simon
BOUISSET-« Les mammites gangreneuses »- octobre 2000-La revue de l’éleveur
laitier
- J.M
GOURREAU - « Accidents et maladies du trayon »-décembre 1995- Editions France
Agricole
-
Bernard THIBERT et Martin STERKERS,« De la mamelle aux mammites »-avril
1996-page 16 à 17- A la point de l’élevage-bovin
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