Plusieurs espèces de plantes peuvent être utilisées, mais plus communément les roseaux de type Phragmites Australis, par leur résistance aux conditions rencontrées ( longue période submergée du filtre, périodes sèches, forte teneur en matière organique), et leur rapide croissance de racines et de rhizomes, sont le plus souvent utilisés (Brix, 1987). 

    Ils colonisent la totalité d’un bassin dés la deuxième année de fonctionnement.

* le roseau Phragmite Australis

 famille : Poacées

genre : Pragmites

espèce : Australis

description  

     Il s’agit d’une plante vivace sans ou avec quelques poils très fin. Le roseau possède une très grande tige de 100 à 400 cm , droite et cassant, repoussant chaque année grâce aux rhizomes de la plante profondément ancrés dans le sol (entre 80 à 130 cm de profondeur).

    Ses feuilles, aux nervures parallèles, sont également très grandes et très larges et sont disposées à la perpendiculaire de la tige [ http://.les –mares.com/html/flore/lesroseaux.php].      

       Source: Crow and Hellquist 2000.  CSL/inf/inf038_e.html                        source :  lavoieverte.qc.ec.gc.ca/

Localisation

    Cosmopolite, le roseau est une espèce commune dans toute la France. Cette espèce typique des milieux humides pousse essentiellement aux bords des étangs, des lacs, des mares, mais aussi au bord des cours d’eau, des fossés et sur les rives des estuaires.

Hélophyte par excellence, le roseau accepte pratiquement tous les types de sols inondés à condition qu’ils ne soient ni trop acide ni trop à l’ombre. Ceci dit, c’est dans les substrats riches en éléments nutritifs que le développement de la plante est à son maximum.

Les rhizomes des roseaux ont une durée de vie estimée entre 3 et 20 ans mais sont automatiquement remplacés.

Ce type de traitement est totalement naturel et biologique et basé sur les propriétés épuratrices des biocénoses aquatiques ( bactéries, faune et flore ). Les filtres plantés de roseaux vont plus loin d’une part en améliorant la capacité de filtration physique, mais aussi en oxygénant le substrat mis en place.

      Le rôle direct des roseaux dans l'assimilation des nutriments est négligeable en raison des faibles surfaces mises en jeu comparativement aux charges apportées par les effluents.

-        la croissance des racines et rhizomes permet une régulation de la conductivité hydraulique favorisant  l'écoulement et donc l'oxygénation du milieu. l'apport important de matière organique crée des risques de colmatage du filtre que les rhizomes amoindrissent en formant des pores tubulaires le long des racines [http://www.lyon.cemagref.fr/doc/these/molle/integrale.pdf]

-         ils améliorent la capacité de décantation par rapport à une simple lagune [http://www.sint.fr/doc/document5.html] ;

-         ils favorisent le développement des micro-organismes qui participent à la dégradation des hydrocarbures et à la précipitation des métaux lourds sous forme oxydée : d’une part par l’important réseau racinaire qui favorise la fixation des bactéries épuratrices sur les rhizomes, d’autre part par le transfert d’une partie de l’oxygène photo synthétisé des parties aériennes jusqu’aux racines ;

-         ils évitent tout risque de remise en suspension des polluants ;

-         l’ombrage et le maintient de l’humidité de la couche de boue, grâce à la couverture foliaire, favorisent l’activité des micro organismes ;

 Il faut préciser que les roseaux  ne bio-accumulent pas de polluants : c’est dans le substrat que les principaux phénomènes de dépollution se déroulent.

         La destruction des polluants organiques repose sur le métabolisme des bactéries (identique à l’épuration biologique réalisée dans les stations d’épuration classiques).

        Les éléments minéraux, produits du métabolisme bactérien, sont absorbés par les végétaux (rhizomes)  qui produisent de l’O₂ nécessaire aux bactéries.

                                             Station d'épuration à filtre à roseaux actuelle

Source:http://perso.wanadoo.fr/jeanvoisinsa/boues.html#