fievrecharboneuse

Les principales zoonoses en France

Vous croyez être en sécurité : avec vos animaux domestiques, en faisant un jogging ou une balade dans les bois ? Peut être devriez-vous vous méfier....

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Références

La fièvre charbonneuse

Agent vecteur

- Nom : Il s’agit d’une bactérie, Bacillus Anthracis.

- Caractères morphologiques : Gram +, anaérobie.

- Caractères généraux : Il se présente sous deux formes.

La forme végétative : qui se développe dans l’organisme malade
La forme sporulée : se forme en présence de l’oxygène de l’air. Elle est très résistante à la chaleur (jusqu’ à 140 °C), aux produits désinfectants et au temps (jusqu’à un siècle dans le sol).

Photo du bacille anthracis

Source : http://www.fao.org/ag/againfo/subjects/fr/health/diseases-cards/cards/anthrax.html

Vecteurs

Tous les mammifères peuvent être infectés. Mais les principaux vecteurs sont les herbivores. Ils consomment les spores de l’anthrax dans leurs fourrages.

Transmission

Elle peut se faire (pour les hommes) soit par voie cutanée (la bactérie rentre par une petite plaie), soit par inhalation des spores, soit par ingestion (d’un produit issu d’animal malade).

En France, seules quelques professions (vétérinaires, agriculteurs, équarisseurs, ouvriers travaillant la peau ou les poils…) ont un risque de se trouver en contact avec la bactérie.

Epidémiologie

- Dans le Monde : on estime entre 20 000 et 100 000 le nombre de cas humains apparaissant chaque année, surtout en Afrique et dans l’ex URSS.

- En France, les nouveaux cas sont très rares

Symptômes

- Chez les animaux : On distingue trois formes de maladies. Dans tous les cas, l’incubation est de 36 à 72 h. Sans traitement, la mort est quasi obligatoire.

Forme suraiguë : symptômes de congestion cérébrale, mort en 2 à 3 h
Forme aigue : fièvre, état d’excitation puis de dépression, difficultés respiratoires, hémorragies par les yeux, bouche, narines, oedèmes, mort en 72 h
Forme chronique : oedèmes du pharynx et de la langue, l’animal meurt donc souvent par asphyxie.

- Chez l’homme : On distingue aussi trois formes. La première est « bénigne », les deux autres sont souvent mortelles.

Forme cutanée : Elle est due à la contamination d’une plaie par le bacille. Cela forme un oedème gélatineux avec des vésicules contenant un exsudat d’abord jaune, puis noir qui finit par sécher.
Forme gastro intestinale : due à l’ingestion de produits contaminés. C’est une violente gastro entérite avec vomissements et du sang dans les selles.
Forme pulmonaire : Au début, les symptômes sont ceux d’une simple infection des voies respiratoires qui évolue en 3 jours vers un état de choc avec fortes fièvres.

Traitements

Le seul traitement curatif existant est une injection intra veineuse de pénicilline à forte dose, et le plus rapidement possible. Puis d’une deuxième 6 à 8 h après en intra veineuse. La pénicilline peut être associée à un autre antibiotique pour amplifier son effet.

Prophylaxie

- Chez l’homme : La prévention passe surtout par l’information des professions à risque. La fièvre charbonneuse est une maladie à déclaration obligatoire.

- Chez les animaux : Le traitement des cadavres d’animaux domestiques par incinération en France est en grande partie la cause de l’éradication du charbon puisque les très fortes températures détruisent les spores. Un vaccin peut aussi être utilisé dans les zones à risques (où des cas ont déjà été déclarés).

Lorsqu’un animal est déclaré malade, il est incinéré et tout le matériel utilisé sur l’exploitation est désinfecté voire incinéré. Les autres animaux exposés sont vaccinés et isolés pour repérer l’apparition éventuelle de nouveaux cas.