Les principales zoonoses en France

    Vous croyez être en sécurité : avec vos animaux domestiques, en faisant un jogging ou une balade dans les bois ? Peut être devriez-vous vous méfier....                    

                                                                                                                                               

                                    

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L’ESB, et la maladie de Creutzfeldt Jacob  

  

Agent infectieux

            - Nom :  ESB : Encéphalopathie Spongiforme Bovine

            - Caractère morphologique : l’ESB est une ESST, Encéphalopathies Spongiformes Subaiguës Transmissibles. Ce sont des affections dégénératives du système nerveux.

            - Caractère général : les ESST se caractérisent par des lésions dans l’encéphale (zones du cerveau qui a un aspect d’éponge, d’où le terme spongiforme). L’ESB présente une résistance très importante aux agents dénaturants physiques et chimiques. Aujourd’hui, seul des pH très élevés permettent de l’inactiver, même de façon partielle.

            - Répartition dans le monde : l’ESB peut toucher n’importe quel bovin dans le monde 

 

Vecteur de la maladie

            Les animaux qui peuvent transmettre l’ESB sont les bovins, mais il semblerait que tous les ruminants connaissent une forme d’ESST, les maladies en question portant un autre nom spécifique à l’espèce.  Une forme d’ESST a également été détectée chez les félidés au Royaume Uni en 1990.

            Le vecteur retenu aujourd’hui est une protéine. En effet, c’est la théorie de Stanley Prusiner, proposée en 1982, qui recueille aujourd’hui le plus de voie au sein de la communauté scientifique.

Celle-ci avance une anomalie d’une protéine normale, baptisée protéine prion ou PrP.

Cette protéine est naturellement présente dans le système nerveux central, et la maladie serait du à une modification irréversible de sa structure dans l’espace,qui la transformerait en protéine anormale, alors appelée PrPsc ou PrPRes.

Ces PrPsc peuvent ensuite s’associer aux protéines PrP et entraîner leur modification spatiale.

 

Mode de transmission

            Le mode essentiel de transmission déterminé après les études réalisées, suite aux dernières crises de la « vache folle », est l’alimentation. Aucun autre mode de transmission n’est réellement établi aujourd’hui, par la communauté scientifique.

 

Epidémiologie

            - En Europe :

  • en 2001, on a 40,8 millions de bovins adultes, sur ce cheptel, il y a eu 1086 cas d’ESB recensés

            - En France :

  • en 2001 : on comptait 91 cas clinique d’ESB, 83 cas positifs décelés à l’abattoir au niveau du dépistage systématique, sur 2 373 000 bovins testés, et enfin 100 cas résultant de la surveillance des bovins à risque sur 139 500 testés. Soit au total 274 cas confirmés.
  • en 2003, 137 cas confirmés par le ministère de l’agriculture.
  • en 2004, 54 cas confirmés.

 

Symptômes

            - Chez les bovins (ESB) :

Les symptômes caractéristiques de la maladie sont les modifications du comportement et des troubles locomoteurs. Les animaux touchés commencent par devenir nerveux, anxieux, peureux voire agressifs. Ils ont une démarche hésitante et vacillante, accompagnée de tremblements. La mort survient généralement au bout de six à huit semaines, après l’apparition des symptômes.

            Les diagnostics permettant d’établir avec certitude la présence du prion pathogène responsable de l’ESB sont pratiqués après la mort ou l’euthanasie de l’animal et reposent ;

  • soit sur un examen histopathologique permettant de mettre en évidence des lésions spongiformes de l’encéphale caractéristiques

  • soit sur un test de Western Blot réalisé sur un fragment du tronc cérébral et présentant un résultat positif.

            - Chez les hommes (Creutzfeldt Jacob) 

            Les symptômes ressemblent à ceux des animaux, ils proviennent en fait de la dégénérescence du système nerveux central. Il en résulte des troubles du comportement, etc.

 

Traitements

            Aucun traitement n’existe aujourd’hui.

 

Prophylaxie

            - Le réseau national d'épidémiosurveillance clinique

            Créé en 1990, ce réseau national d'épidémiosurveillance clinique fait intervenir les éleveurs, les vétérinaires sanitaires, les laboratoires départementaux d'analyses et le laboratoire national de référence de l'Afssa (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) à Lyon, les directions départementales des services vétérinaires et repose sur la surveillance des troupeaux en élevage ou à l'abattoir.

            Il vise à :

  • repérer tout bovin présentant des troubles neurologiques (le bovin est alors considéré comme suspect)
  • assurer la collecte et l'analyse de l'encéphale des bovins suspects afin de diagnostiquer les cas d'ESB et de pouvoir intervenir dans les meilleurs délais.

- Le dépistage systématique des bovins de plus de 24 mois présentés à l'abattoir

Un règlement communautaire impose, au 1er janvier 2001 et pour chaque pays membre, le dépistage systématique de l'ESB chez les bovins âgés de plus de 30 mois destinés à un abattage normal en vue de la consommation humaine ou leur retrait du marché par abattage pour destruction.

            En France, à partir du 2 janvier 2001, tous les bovins de plus de 30 mois entrant dans la chaîne alimentaire subissaient un test rapide de détection de l'ESB.
Depuis le 24 juillet 2001, l'âge des bovins subissant ce test est passé de 30 mois à 24 mois.

 

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