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Les vaccins vivants recombinants : Aujourd’hui de nouveaux vaccins ont vu le jour : des souches virales ou bactériennes. En effet celles-ci ont pu être utilisées grâce à leur atténuation par voie génétique.
Les vaccins vivants atténués utilisent une version atténuée du microbe qui a été changé pour réduire ou éliminer son potentiel infectieux. Cette image montre des antigènes de microbes vivants, des membranes et du matériel génétique. source : NIAID [22] Pour cela on inactive ou on élimine les gènes responsables du pouvoir pathogène (ou gène de virulence) de ces micro-organismes. On obtient ainsi des bactéries ou virus inoffensifs, mais le système immunitaire les reconnaît de la même façon que les souches naturelles.
Le vaccin inactivé contient des microbes qui ont été inactivé chimiquement, par chaleur ou radiation. Les antigènes microbiens, les membranes et le matériel génétique sont toujours présents. Source : NIAID [22] Leur premier avantage est leur moindre coût de production, et cela pourrait se révéler très utile pour les pays en développement qui sont les premiers touchés par des maladies infectieuses. Enfin à la différence des vaccins classiques, il n’y a aucun risque de réversibilité du gène de virulence ; celui-ci étant éliminé. Actuellement l’Institut Pasteur a déjà mis au point un vaccin de ce type contre la Shigellose (ou dysenterie bacillaire), administrable par voie orale, et est en cours d’essais chez l’homme [12]. De plus de nombreuses recherches portent sur la détermination de nouveaux gènes de virulence de plusieurs organismes pathogènes. On peut également utiliser ces micro-organismes comme « vecteurs ». Pour ce faire, après qu’ils aient été atténués on introduit dans leur génome un gène étranger codant pour un antigène vaccinant. Les molécules étrangères seront soit exprimées à leur surface, ou soit sécrétées dans le milieu extérieur. Ces vaccins vivants et recombinants sont alors des chimères capables d’induire une réaction immunitaire humorale ou bien cellulaire : contre l’antigène étranger et contre le vecteur, sans avoir recours à un adjuvant [10]. Remarque : chaque type de vecteur (bactérie ou virus) a ses avantages et ses inconvénients. Les virus peuvent produire des antigènes modifiés ou les exprimer dans le cytoplasme de la cellule hôte. A l'inverse, les bactéries ne peuvent pas souvent modifier les antigènes et les présentent de manière extra-cytoplasmique. De plus, le nombre d’antigènes produits par une bactérie est plus élevé que celui produit par un virus. Enfin une bactérie peut être éliminée facilement grâce à un traitement antibiotique, ce qui est difficile pour les virus. Plusieurs vaccins de ce type existent déjà en médecine vétérinaire, contre la rage et la peste bovine. Dans quelques années il y aura sûrement la création de vaccins multivalents, comme par exemple celui contre le VIH-rougeole, constitué d’un virus de la rougeole atténué et portant des antigènes du virus du sida [14]. Du côté des bactéries, le BCG (dérivé avirulent du bacille de Koch) et des entérobactéries, comme Salmonella ou Shigella, sont utilisées comme vecteurs pour divers antigènes, dont ceux de l’hépatite B, du VIH et de la Leishmania. Enfin des antigènes tumoraux véhiculés par des vecteurs viraux sont également expérimentés dans la recherche de vaccins anti-cancers. Remarque : il faut cependant prendre en compte le fait que de la découverte en passant par la création, jusqu'à la commercialisation d'un nouveau vaccin, il peut s'écouler plus de 10 ans.
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