Cycle | L'épi | La maturation |
Quelque soit la graminée prise en compte, le cycle de végétation et de fructification est annuel. Dans ce cycle, une série d’étapes séparées par des stades repères, permettent de diviser en trois périodes la vie du blé :
Cette étape part de la germination jusqu’à l’ébauche de l’épi.
La période végétative du blé
Source: Biologie végétale, Gorenflot (AB. Masson)
La germination se manifeste par un gonflement du grain, une déchirure des téguments ainsi que par une émergence du coléorhize qui va donner naissance aux racines séminales (ou racines primaires). En même temps le coléoptile apparaît servant d’enveloppe protectrice à la feuille et ayant pour rôle de percer la croûte superficielle du sol.
Pour que la graine puisse germer, il faut des conditions favorables mais il est aussi nécessaire qu’elle soit dotée de facteurs intrinsèques spécifiques. En effet, au niveau des facteurs internes, la graine doit posséder :
Cependant il existe des contraintes au niveau du milieu extérieur :
Quand la première feuille a traversé le coléoptile, celui-ci s’arrête de croître et se dessèche. La première feuille va alors s’allonger et vont apparaître successivement la deuxième, troisième, quatrième feuille, chacune d’elle étant imbriquée dans la précédente.
Toutes les feuilles partent d’une zone appelée plateau de tallage qui est constituée par l’empilement d’un certain nombre de nœuds et d’entre-nœuds. Le plateau de tallage est situé près du niveau du sol (environ 2 cm) et ce, quelle que soit la profondeur du semis. Pendant cette période, la vitesse de croissance des feuilles dépend essentiellement de la température tandis que sur le plan nutritif la plantule dépend de son système racinaire primaire et de ses réserves.
Le tallage est un mode de développement propre aux graminées lui permettant d’augmenter le nombre de ses racines et de ses talles. Ce mécanisme comprend trois étapes :
L’intensité du tallage est liée à différents facteurs :
· la variété
· la densité de semis: une forte densité va limiter la possibilité de tallage
· le climat
· la richesse en azote du sol: elle modifie la vitesse, la durée du tallage et le nombre de talles du fait de la compétition pour cet élément
· la profondeur de semis
Cette étape va permettre la formation et la croissance de l’épi jusqu’à la fécondation, mais elle est dépendante de la vernalisation pour certaines variétés de blé d'hiver. En effet celles-ci exigent pour épier une certaine quantité de froid, alors que les variétés de printemps n'ont pas cette exigence. La vernalisation peut commencer sitôt la germination enclenchée, soit environ cinquante jours après le semis. Son optimum thermique est compris entre 3°C et 10°C (en température moyenne journalière), le processus ne peut s'opérer quand la température excède 17°C ou est inférieur de -4°C. L'alternativité est le besoin de vernalisation, selon les variétés de blé, les besoins varient de 15 jours (variétés très alternatives) à 60 jours (variétés très hiver).
Sa formation s’assure très tôt dans le plateau de tallage où il est issu du bourgeon terminal. Il s’élève au-dessus du dernier entre-nœud au cours de la montaison puis apparaît au sommet de la tige, enveloppé dans la dernière feuille. Le rachis ou axe de l’épi porte de 15 à 25 épillets constitués chacun de 3 à 4 fleurs.
Source: Tout l'univers, Grande encyclopédie de culture générale Source: Photo personnelle
Source:Biologie Végétale plantes supérieur T2 Gorenflot
La disposition des fleurs fait ressortir une caractéristique d’une grande importance : le blé est une plante autogame, c’est-à-dire que la fécondation a lieu à l’intérieur des glumelles, avant que les étamines n’apparaissent à l’extérieur. De ce fait, la pureté variétale est conservée d’une génération à l’autre (à condition que la variété soit fixée).
Le pollen des étamines est issu d’une cellule sporogène, qui à la suite d’une méiose, est transformée en une tétrade de microspore. Chacun des microspores subit ensuite un processus de vacuolisation, ainsi qu’une migration nucléaire. Ce stade biologique est dit « uninuclée intermédiaire » ou « uninuclée médian » (étape n°9 du schéma suivant). Il précède la prophase de la mitose pollinique, elle même donnant naissance au grain de pollen.
La formation du pollen
Source:Biologie Végétale plantes supérieur T2 Gorenflot
La fécondation va alors se produire quelques jours après mais sans que rien ne viennent signaler cette pollinisation interne.
La floraison
Source:Biologie Végétale plantes supérieur T2 Gorenflot
Ce n’est qu’ensuite que les anthères apparaissent hors des glumelles provoquant la floraison.
Après fécondation, la fleur donne naissance à un grain, un fruit sec indéhiscent appelé aussi caryopse. La coupe d’un grain fait apparaître 3 parties :
Coupe d'un grain de blé
Source: Gerblé petite histoire du blé.htm