Le phénomène de fatigue des sols est courant, que soit en agriculture de grande parcelles ou en cultures légumières. Ce phénomène apparaît comme un fléau pour certaines régions de productions qui traditionnellement ont une culture phare qu’ils peuvent produire sur une grande partie de l’année, comme la carotte dans les Landes de Gascogne en France par exemple. Ce phénomène n’est pas particulièrement dû à aucun pathogène du sol mais plus à l’homme et à ses activités ; en effet, la monoculture est ici sanctionnée et de ce fait, la richesse des cultures y trouve son compte.
Il est vrai cependant que tout pathogène va amplifier cette fatigue et ceci par deux voies principalement. Tout d’abord, le pathogène va profiter de la fébrilité de le plante pour accentuer son activité dans le but de proliférer. La plante trouvant moins facilement sa nutrition dans le sol, son équilibre s’en trouve perturbé et sa fragilité est accentuée. Ainsi, on a des conséquences plus importantes encore de la maladie du pathogène. La seconde voie de conséquence est le fait que la fatigue des sols d’un point de vue nutritif va forcément inciter les pathogènes autour de surfaces racinaires plus faibles, ce qui va augmenter leur concentration et leur action.
La fatigue des sols peut être contrée par des moyens simples qui font intervenir des techniques simples, peu coûteuses en général et qui ont un effet réellement satisfaisant. La désinfection des sols permet de réduire considérablement la quantité de mauvaises graines et donc l’utilisation de ressources nutritives. Ceci nous permet de dire qu’on peut amender correctement avant de semer sans risque de remonter énormément le stock semencier du sol, et d’autre part que par cette méthode qui préserve les auxiliaires positifs comme les lombrics, on peut disposer de matière organique évoluée pour les plantes.
Le phénomène de fatigue peut également se contrer
par une rotation des cultures sur trois ou quatre ans. Ceci permet également de
freiner les incursions de pathogènes dans le sol. Cette rotation
permettrait de gérer le sol dans un but d’utilisation durable des ressources.