LES MYCORHIZES FORESTIERS

 

 

  • La reproduction des mycorhizes.


Les mycorhizes peuvent appartenir à l'un des trois embranchements dont les modes de reproduction seront décrits dans cette page : embranchement des zygomycètes, des basidiomycètes ou des basidiomycètes.Quelque soit cet embranchement, les mycorhizes se reproduisent de deux façons différentes : ils utilisent la reproduction asexuée lorsque les conditions du milieu sont bonnes, alors qu'ils ont recours à la reproduction sexuée quand elles se détériorent. Tous les types de cycles biologiques existent chez les champignons :
" Cycle monogénétique haplophasique (certains phycomycètes et zygomycètes, ex. Mucor mucedo)
" Cycle digénétique (tous les groupes sauf les ascomycètes, ex. Coprinus comatus)
" Cycle trigénétique à deux sporophytes (chez les ascomycètes et certains basidiomycètes)


Multiplication végétative (en haut du schéma) et
Cycle monogénétique haplophasique du Mucor (en bas du schéma)
d'après J.-C. Roland et B.Vian - Atlas de Biologie Végétale, 1985, Ed MASSON

 

La reproduction sexuée se fait par cystogamie : les progamétocystes grandissent et se divisent chacun en deux segments, le suspenceur et la gamétocyste plurinucléé. Les gamétocystes fusionnent pour former un coenozygote contenant plusieurs noyaux diploïdes. La paroi du coenozygote s'épaissie, pour former une structure résistante aux conditions défavorables du milieu extérieur. Lorsque les conditions redeviennent favorables, un sporocyste de développe. Les noyaux subissent la méïose pour former des spores méïotiques qui après dissémination se développeront pour former de nouveaux mycéliums (dissémination des spores par formation d'un "sporocyste de germination").

Cycle digénétique
chez un basidiomycètes
d'après J.-C. Roland et B.Vian - Atlas de Biologie Végétale, 1985, Ed MASSON

Chez les basidiomycètes, comme les coprins par exemple, la génération gamétophytique est représentée par des filaments mycéliens haploïdes. Ces filaments (= le mycélium primaire) réalisent la reproduction sexuée en s'unissant deux à deux, c'est une somatogamie ou périttogamie.
Dans un premier temps, seuls les cytoplasmes des cellules fusionnent, on dit qu'il y a plasmogamie. Ceci donne naissance à un mycélium dicaryotique (=mycélium secondaire), c'est à dire constitué de cellules à deux noyaux haploïdes. Cette phase dicaryotique spécifique des champignons constitue la génération sporophytique. Le mycélium dicaryotique s'organise en pseudotissus et forme le carpophore.
Au niveau des sporocystes, a lieu la fusion de deux noyaux haploïdes, ou caryogamie, bientôt suivie d'une méiose qui génèrera quatre spores méiotiques exogènes. Les sporocyte sont des basides et les spores méiotiques des basidiospores. Ces spores seront à l'origine du mycélium gamétophytique haploïde et le cycle est bouclé.



Cycle trigénétique à deux sporophytes
chez les ascomycètes.
d'après J.-C. Roland et B.Vian - Atlas de Biologie Végétale, 1985, Ed MASSON

Chez les ascomycètes, comme la pezize par exemple, la génération gamétophytique est représentée par un mycélium primaire haploïde. La plasmogamie donne naissance à une structure très particulière, un mycélium myctohaploïde qui représente la première génération sporophytique. De cette première génération sporophytique est issue la seconde génération sporophytique constituée d'un mycélium dicaryotique.
Au niveau des sporocystes ou asques, a lieu la fusion des noyaux ou caryogamie suivie d'une méiose et d'une mitose complémentaire pour engendrer huit spores méïotiques endogènes, les ascospores. Chaque ascospore sera à l'origine d'un mycélium primaire haploïde.

 

Lexique et bibliographie

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citation du didactitiel de biologie.